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Dépistage sérologique du CAEV et de la LYMPHADENITE CASEEUSE sur laits de tank

Le CAEV et la lymphadénite caséeuse (LC) sont des maladies présentes dans la majorité des élevages caprins en France. Elles sont en général facilement identifiées grâce aux symptômes spécifiques qu’elles occasionnent, mais elles peuvent dans certains cas être confondues avec d’autres maladies, ou ne pas être visibles.

La fiabilité de tests sérologiques ciblant le CAEV et la LC, traditionnellement utilisés sur sang, a récemment été évaluée sur laits de tank d’élevages caprins en Norvège. Les règles d’interprétation des résultats dans le contexte français devaient être précisées.

L’OMACAP a engagé en août 2020 une étude à partir des prélèvements de laits de tank collectés par les laiteries et testés au laboratoire LILCO. Ce travail a été consolidé en 2021 en collaboration avec Capgènes et l’ADCCP.

Les objectifs de l’étude étaient de :

  • s’approprier ces méthodes de dépistage et affiner les règles d’interprétation des résultats
  • évaluer la proportion d’élevages présentant un risque élevé ou faible d’être concernés par le CAEV et la LC
  • comparer les résultats aux caractéristiques des élevages (statut CAEV et séroprévalence, situation clinique, pratiques d’élevage, …)

Résultats :

  • L’intérêt des analyses de lait de tank est très clairement confirmé pour repérer des élevages potentiellement indemnes pour les 2 maladies, bien que le statut des troupeaux ne puisse être confirmé que par des analyses individuelles sur l’ensemble des adultes. L’analyse des laits de tank permet également de distinguer les élevages présentant une séroprévalence faible, ce qui permet soit de confirmer l’efficacité des mesures de lutte en place, soit d’alerter sur la présence à bas bruit des infections et leur risque d’émergence clinique. Pour les élevages présentant des séroprévalences élevées, soit la majorité des élevages, des investigations cliniques voire sérologiques en élevage sont nécessaires pour évaluer précisément la situation et définir une stratégie de lutte adaptée à chaque cas.
  • L’impact économique du CAEV a été évalué en comparant des élevages présumés indemnes aux élevages infectés d’après les analyses de lait de tank. L’effet sur la production laitière est particulièrement marqué, avec en moyenne +107 kg par chèvre dans les élevages présumés indemnes, et cela malgré un niveau génétique inférieur. Cette différence apparait seulement à partir de la 2ème lactation, grâce aux mesures de prévention des infections précoces (notamment par le colostrum) mises en place dans les élevages infectés, et elle s’accroit très nettement avec l’âge. Par ailleurs, les besoins de renouvellement du troupeau sont diminués de 7%.

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